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 Claire-Jeanne Jézéquel - Géraldine Trubert - Lorraine Pellegrini

un projet de Laurence Kimmel
 
du 2 juillet au 21 août 2015
galerie Lage Egal
Danziger Str. 145, 10407 Berlin, Allemagne

infos

Still movie (1, 2 et 3), 2015
spray acrylique sur papier calque, rails métalliques, scotch aluminium, longueur environ 11,8 m, hauteur 3,80 m.







 
 





 





Les artistes rassemblées dans l’exposition Ungefähr vier questionnent l’architecturation des lieux : ouvrir l’espace du dessin, ouvrir l’espace de la galerie, et les reconfigurer par de nouvelles intensités et structures radicales. De la dissémination, voire de la disparition des limites, ce sont des matérialites fortes des lignes et plans qui émergent et imposent leur présence. La dramaturgie de l’espace est menée avec des moyens et des gestes radicaux. L’élégance punk des artistes ne pouvait pas mieux s’exprimer qu’a Berlin.

(...)

Claire-Jeanne Jézéquel, par son installation Still film, déconstruit le mur, le divise, l’ouvre par la disposition des profilés métalliques. Elle crée un nouvel horizon qui unit et divise l’espace. Les volumes de plâtre qu’elle utilise habituellement ont une matérialite et une couleur pures qui révèlent l’environnement par un jeu de point et de contrepoints, par des oppositions colorées notamment. Le papier calque colore à la bombe noire ouvre un autre espace, et étonnamment un espace des images photographiques, et cinématographiques par le déroulé du calque. Dans le travail de Claire-Jeanne Jézéquel, ces termes sont à prendre au sens matériel, plastique, concret. Un écran est une barrière au regard; une pellicule une surface mince et couvrante; un film une mince couche de matière qui recouvre autre chose, et pas a priori le sens qu'ils ont dans le seul contexte du cinéma. Il en résulte plutôt des fantômes d’images. Il s’agit plutôt d’une extension dans l'espace physique des gestes du cinéma expérimental qui gratte, brouille, macule directement la pellicule.(...)
                                                          extrait du texte de Laurence Kimmel